Daniel Selig était docteur en médecine en exercice à Colmar. Né à Colmar le 15 mai 1942, il était le fils de l’artiste-peintre Alfred Selig qui décéda en 1974. Artiste-peintre, lui aussi, et graveur, il profita des leçons de son père. Il était membre fondateur du Cercle des Arts de Colmar, membre du groupe Art-Recherche de Colmar, membre de l’Association des Graveurs d’ex-libris.
C’est à la galerie René Borel à Deauville qu’en 1965 il fit sa première exposition individuelle. On le vit ensuite à Colmar, au Caveau Hansi en 1969, au musée Bartholdi en 1973 et 1974, à la galerie Gutenberg de Strasbourg en 1973.
Il présenta une exposition rétrospective au Koïfhus de Colmar en 1978.

Il participa à un grand nombre d’expositions de groupe dont la Galerie Bradtke à Luxembourg en 1960 ; à la galerie Huffel à Colmar en 1962 et 1964 ; au Grand Prix de Peinture de la Côte d’Azur à Cannes où il obtint le Premier Grand Prix catégorie cubistes, néo cubistes, abstraits et non figuratifs ; au Grand Prix International de Peinture de Deauville en 1965 où il obtint le deuxième prix dans la catégorie compositions abstraites ; au Club International des Amateurs d’Art à Paris en 1965 ; à New-York à la Princetown Art Gallery en 1965. 
Il peignait à l’huile et à l’aquarelle, dessinait à la plume et réalisait des gravures sur bois, à l’eau-forte, au burin ainsi que quelques lithographies. 
Avec un registre fantastique dans une démarche surréaliste, sans support réel, il représentait des personnages, des paysages réels et surtout des paysages visionnaires. Avec son père, il réalisa des décors pour la Foire aux Vins de Colmar. 

 « Avec Daniel Selig, nous abordons un monde totalement différent où le rêve et l’imaginaire côtoient l’irréel et le fantastique. Depuis ses débuts, ce jeune artiste a su nous entraîner à sa suite dans un univers mythique et visionnaire qui lui est propre… Sa forte personnalité, son originalité s’affirment de plus en plus… » (P.S. Picard, in Dernières Nouvelles d’Alsace, 15 novembre 1974). 

 « Le trait marquant de la peinture de Daniel Selig me semble être une hésitation entre le formel et l’informel, entre le figuratif et le non-figuratif, entre la libération de la couleur et la soumission de la couleur à un thème bien déterminé » (Gabriel Andrès, in Nouvel Alsacien, 24 novembre 1973). 

 « Il s’en tient aussi à une peinture onirique très dessinée, où la mort, le sexe, une coloration expressionniste fortement marquée d’influences littéraires ont pour l’instant la parole, comme autrant d’éléments d’une gigantesque danse de la mort rhénane … » (R. Kiehl, in Dernières Nouvelles d’Alsace, novembre 1973). 

Il est décédé en 1990, à l’âge de 48 ans, ayant accompli une œuvre magistralement diversifiée.